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2 - Comprendre le stress pour enrayer un burn-out

Le point de départ d’une spirale d’épuisement conduisant au burn-out est toujours le stress. Et plus précisément le stress chronique, c’est-à-dire celui qui se répète régulièrement, pendant une période de temps plus ou moins longue.


Il est donc important de bien comprendre comment fonctionne le stress et pourquoi il apparait, pour pouvoir vivre plus paisiblement et enrayer une éventuelle spirale de burn-out.

Vous trouverez dans cet article quelques points clés pour vous permettre de comprendre ce qu'est le stress :




Qu'est-ce que le stress ?


Dans notre environnement quotidien, nous effectuons, sans nous en rendre compte, de nombreuses évaluations inconscientes nous permettant de fonctionner et de préserver notre équilibre. Face à toute situation, nous nous posons inconsciemment les 3 questions suivantes :

  • Quelle est la demande qui m’est faite ?

  • Quelles sont les ressources à ma disposition pour y répondre ?

  • Quel est l’enjeu de la situation pour moi ?


Le stress apparait lorsqu’il y a un déséquilibre entre la demande et nos ressources dans une situation qui a de l’importance pour nous.


👉 Par exemple , on me demande de rendre un travail pour le lendemain mais j’estime que mes ressources (efficacité et temps) ne me permettent pas d’y répondre. L’enjeu (le regard de la personne faisant la demande) a de l’importance pour moi : cette situation va générer un stress et une tension intérieure.


Voici un autre exemple qui illustre comment la même situation peut entrainer deux réponses différentes en fonction de la personne : deux élèves n’ayant pas révisé ont un contrôle surprise en classe (ressources < demande). Cela générera du stress pour le profil « bon élève » qui souhaite réussir le contrôle, alors que son voisin ne sera pas perturbé car il n’accorde pas d’importance à sa note (différence d’enjeu de l’évènement).



 


Une notion largement relative et personnelle


Certains types de stress peuvent être « absolus », c’est-à-dire communs à toute personne s’y trouvant confronté. On retrouve dans cette catégorie par exemple les catastrophes naturelles, les accidents, attentats, … Globalement des évènements mettant en jeu la survie, et face auxquels nous n’avons que peu de contrôle.


Si l’on met de côté ces situations de survie, on s’aperçoit que le stress est une notion relative et personnelle. Un même évènement sera anodin pour l’un, alors que pour l’autre il génèrera un stress intense.


👉 Par exemple, le fait de devoir parler devant un auditoire sera une situation aisée pour l’un, voire agréable, alors que pour un autre cela génèrera une grande tension. Ou encore, à charge de travail égale, un collègue ne semblera pas perturbé, tout au plus ennuyé de devoir travailler tard, alors que pour vous ce sera un réel stress vous serrant l’estomac.


La question n’est donc pas « qu’est ce qui génère LE stress ? », mais bien « qu’est-ce qui génère MON stress ? » Et la nuance est primordiale, car comprendre en quoi votre stress vous est personnel vous remet aux commandes et vous donne l’opportunité d’identifier vos ressources et leviers pour ne plus subir une situation stressante et ne pas la laisser s’installer de façon chronique.


Je vous propose deux axes pour explorer votre stress :




 


Des facteurs universels


Si ce qui vous stresse est différent de ce qui stresse votre voisin, il semblerait cependant que certains facteurs soient communs et constituent une « recette universelle » du stress pour l’homme :

  1. Un faible contrôle de la situation dû à l’imprévisibilité : par exemple votre supérieur change sans cesse d’avis sur le projet sur lequel vous travaillez et vous ne savez pas à quoi vous attendre.

  2. L’absence de contrôle sur les ressources, l’impuissance : vous êtes en retard pour un rdv important mais êtes coincé dans un embouteillage.

  3. La nouveauté : celle-ci qui rend l’évaluation de l’écart demande /ressources difficile à estimer.

Ces trois indicateurs mettent à l’épreuve la personne dans sa sécurité intérieure en la sortant de sa zone de confort dans laquelle elle peut analyser le problème et mobiliser ses capacités pour y répondre.

Notre besoin naturel de contrôler et d’agir est perturbé par l’imprévu et la nouveauté, qui nous demandent de nous adapter, et de faire le deuil de ce que ce qui est prévu, connu, désiré et considéré comme sécurisé.


💡 C’est notamment à ce niveau que le Zen et la pleine conscience peuvent être d'une grande aide : apprendre à ne pas vous figer dans vos attentes, vos envies, vos regrets qui génèrent tensions et stress, pour être pleinement présent et ouvert à ce qui est là. Car c’est de cet endroit-là que peuvent naître de nouvelles possibilités, émerger de nouvelles façons de vous adapter. Ou peut-être tout simplement une nouvelle façon de vivre la situation plus sereinement.


 

Stress et anticipation : le pouvoir de la pensée


Le stress peut être généré par le simple fait d’anticiper une situation de tension. S’attendre au pire crée déjà un stress. Si la situation n’est qu’une possibilité, la tension intérieure elle est réelle dès lors qu’on l’imagine, et déclenche la sécrétion des hormones du stress.


Le fait d’anticiper et ruminer une situation potentiellement stressante est doublement problématique : cela crée une tension qui n’a peut-être pas lieu d’exister, et cela vous fait sécréter en continue ces hormones du stress (notamment le cortisol), qui ont des effets néfastes sur la santé à long terme.


💡 Prendre conscience de vos pensées et vos ruminations, peut permettre d’enrayer une spirale de stress, et de vivre plus paisiblement.


💡 Au même titre que les ruminations créent une réponse physique de stress, les pensées positives peuvent renforcer vos ressources à différents niveaux, comme le suggère la psychologie positive.



 


Physiologie du stress


Le stress est une tension interne qui va générer une réaction de notre corps. Puisque nos ressources sont insuffisantes par rapport à la demande, l’organisme va les augmenter temporairement (ou en tout cas les mobiliser au mieux…) le temps de faire face à la situation !

Concrètement, par une savant processus hormonal, notre corps se met en ordre de bataille pour gérer la situation en mobilisant davantage d’énergie très rapidement (grâce à l’adrénaline), puis plus durablement (grâce au cortisol).

Une fois la situation considérée comme « résolue », ces hormones sont auto-régulées et notre organisme retourne à l’état de repos.


Le problème commence à se poser lorsque le stress se répète, et que notre organisme est sans cesse sollicité. Une production continue de cortisol entraine de nombreux symptômes, et peut mener notamment au burn-out.


Pour en savoir plus sur la physiologie du stress et ses conséquences en cas de stress chronique et burn-out cliquez ici.



 


Pour conclure, rappelons que le stress n'est pas négatif en lui-même. Il s'agit d'une adaptation naturelle et spontanée de notre système pour faire face à une situation jugée "difficile". Le stress permet une forte mobilisation d'énergie, très utile et bénéfique ponctuellement.


C'est le facteur de répétition d'un stress ou sa non résolution qui va potentiellement générer des effets négatifs.


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